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Faut-il être « fort en maths » pour apprendre la programmation ?

A-t-on besoin d’être fort en maths pour programmer ? La programmation informatique réservée aux matheux est une vieille idée reçue. Peut-on lui tordre le cou ? Quels liens demeurent entre programmation et mathématiques ? Des compétences en mathématiques sont elles indispensables pour envisager cette activité ?

 

La programmation informatique est réellement née sous les auspices des mathématiques, algorithmes et logique booléenne figurant sur le faire-part. Physique, mathématiques, aéronautique et spatial ont en fait grand usage, d’où cette image d’équations complexes restée gravée dans les esprits. La finance et les disciplines connexes s’en sont emparées, avec des problèmes de statistiques, de probabilités et de récurrences itératives guère plus abordables pour le commun des mortels.

Les outils de programmation resteront longtemps frustes, s’appuyant beaucoup sur les capacités intellectuelles des programmeurs. Ingénieurs et universitaires scientifiques semblaient seuls capables de s’en débrouiller, et comme tous maîtres d’un savoir avaient tendance à le garder pour eux.

Cette informatique « chasse gardée » a bien changé, car elle est devenue son propre outil pour une amélioration exponentielle. En surface, le web et internet, suivi par le smartphone pénètrent dans nos domiciles, puis dans nos poches. Le champ de l’informatique s’étend considérablement, jusqu’à des sujets très terre à terre.

 

Faut-il être un cador en maths pour réaliser une page attractive d’un site web ?

En profondeur, la programmation objet, les frameworks et autres langages de énième génération facilitent sans cesse l’accès à la programmation. Les langages informatiques abscons du départ laissent la place à des langages de plus en plus explicites accessibles à tous. C’est l’informatique au service de l’informatique au service du plus grand nombre.

Ajoutons que nous sommes de plus en plus familiarisés avec le monde numérique, des notions hier encore spécialisées pénétrant notre vocabulaire et notre imaginaire mental. Les jeunes ne se demandent plus vraiment « comment ça marche », mais comment obtenir un résultat. On parle d’approche intuitive, et les logiciels s’y surpassent. Un logiciel peu intuitif sera peu à peu rejeté, car la manière de les mettre en œuvre devient aussi importante que ses fonctionnalités. L’ergonomie reine n’est pas affaire de maths.

 

Que deviennent alors les prérequis et qualités d’un programmeur ?

La majeure partie des domaines applicatifs réclame peu de compétences mathématiques, mais du bon sens, une compréhension du besoin, une empathie avec l’utilisateur, un souci de la sécurité et de la robustesse (absence de bugs). Les langages nativement adaptés aux exigences techniques offrent une multitude de fonctions préexistantes déjà éprouvées.

Le programmeur devient un assembleur de fonctions très élaborées qu’il doit avoir la curiosité de connaître : cela s’apparente à l’apprentissage d’une langue étrangère. Maîtriser la syntaxe et enrichir son vocabulaire : certaines instructions réalisent des fonctionnalités complètes comme certains mots induisent un corpus complet de pensée. La maîtrise logique du langage comme outil devient la clé de l’efficacité du programmeur moderne. Comme pour préparer un beau discours, il s’attachera à avoir une bonne vision du résultat, à être imaginatif en jouant de la plus grande palette possible d’objets informatiques.

 

Si vous vous reconnaissez, n’hésitez pas à apprendre la programmation quel que soit votre passé mathématique scolaire !

 

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